Abus commis par le gouvernement en réponse à la révolte de l'armée

La Côte d'Ivoire fait face à une crise politique qui comporte un risque sérieux de faire plonger le pays dans un type de guerre brutale, bien connue des pays voisins que sont le Libéria et la Sierra Leone. La crise prend ses racines dans des divisions solidement ancrées dans la société ivoirienne et en particulier, dans l'armée, divisions qui ont été délibérément exacerbées par la politique du gouvernement au cours des dernières années. Ceci est à son tour lié à l'incapacité du gouvernement à aborder la question de la violence et des intimidations qui ont entaché les élections présidentielles et élections législatives de la fin 2000. La poursuite de cette spirale infernale pour les droits humains n'est pas inévitable. Mais pour l'empêcher, les deux parties au conflit doivent adopter des politiques très complètes afin de garantir la protection des droits de tous les habitants de la Côte d'Ivoire, quelle que soit leur identité ethnique, religieuse, nationale ou politique. L'impunité dont ont bénéficié, jusqu'à ce jour, les auteurs de violations des droits humains, passées et présentes, doit aussi être abordée.