Utilisation et recrutement d’enfants soldats
Les défis des chiffres et de l’identificationL’UNICEF se livre actuellement à un recensement de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT)40 mais tout effort systématique pour quantifier le nombre d’enfants sous les drapeaux est difficile car la majorité des enfants soldats vient des zones rurales où les certificats de naissance sont rarement disponibles. Dans certains cas, des soldats FUC apparemment mineurs semblent avoir été encouragés à mentir sur leur âge. Par exemple, interrogés sur leur âge par Human Rights Watch, quatre soldats FUC de la même unité, qui semblaient être mineurs ont affirmé qu’ils avaient 18 ans et ont ajouté qu’ils étaient nés en 1986 et qu’ils étaient restés avec le FUC pendant 9 mois41. L’Armée Nationale TchadienneUn général de brigade dans l’ANT a affirmé à Human Rights Watch que le recrutement d’enfants dans l’armée du gouvernement se fait principalement dans les régions de Salamat et Ouaddai, dans l’Est et dans la ville de Biltine et ses environs, dans la région de Wadi Fira, au Nord-Est, deux régions du pays où l’activité rebelle tchadienne a été agressive ces deux dernières années42. Selon un autre officier de l’ANT qui a participé à des activités de recrutement et qui est actuellement déployé avec ses troupes dans une zone de ligne de front de l’Est du Tchad, des civils ont été recrutés en masse, dans les villages zaghawa et goran de la région de Borkou-Ennedi-Tibesti, au Nord du Tchad à l’automne 200643, à une époque où les forces du gouvernement subissaient des pertes terribles sur le champ de bataille44. Des recrues ont été rassemblées et rapidement organisées en unités, dotées d’uniformes et d’armes et déployées en cercles concentriques pour assurer la défense autour de N’Djamena. Des enfants de 14 ans seulement ont été incorporés dans les forces armées, dans le cadre de ces campagnes hâtives pour grossir les effectifs humains45. Face aux critiques internationales, le gouvernement tchadien a nié que des enfants servaient dans les rangs de l’ANT et a renforcé ses dénégations en emprisonnant un journaliste local qui affirmait le contraire46. En février 2007, un responsable du gouvernement tchadien a seulement concédé que « certains Tchadiens sont très petits » et a suggéré que tout enfant soldat présumé qui était présent dans l’ANT serait en fait un « nain »47. Les officiers de l’ANT contactés par Human Rights Watch se sont révélés plus francs quant à la présence d’enfants dans les forces armées tchadiennes. Selon un officier de haut rang de l’ANT déployé dans la région de la ligne de front, dans l’Est du Tchad, l’ANT compte sur un apport régulier d’enfants soldats. « Les enfants soldats sont idéaux parce qu’ils ne se plaignent pas, ils ne s’attendent pas à être payés et si vous leur dîtes de tuer, ils tuent, » a déclaré l’officier. « Le [Président] Déby a du mal à trouver des soldats disposés à combattre pour lui mais les enfants, ils font ce que vous leur dîtes de faire48. » Cédant à la pression internationale, en particulier, celle de la France, le gouvernement tchadien a signé un accord avec l’UNICEF le 9 mai 2007 pour commencer la démobilisation des enfants soldats présents dans l’ANT et dans les forces rebelles intégrées à l’ANT (voir plus bas)49. En dépit de la coopération gouvernementale reconnue aux efforts de démobilisation des enfants soldats, trois sources ANT ont affirmé à Human Rights Watch que de très nombreux enfants ne seraient très probablement pas démobilisés malgré les efforts de l’UNICEF50. L’une de ces sources – un officier ANT impliqué dans la formation des nouvelles recrues – a affirmé que le personnel militaire tchadien chercherait activement à maintenir des enfants hors des efforts de démobilisation. « Certains des enfants soldats seront démobilisés mais la plupart seront cachés, » a affirmé cette source. « Ils seront postés sur les lignes de front et dans d’autres lieux hors d’atteinte51. » Human Rights Watch a également appris que le gouvernement tchadien avait maintenu en captivité des enfants soldats soupçonnés d’activité insurrectionnelle dans les mêmes établissements que des soldats d’âge adulte. Les combattants FUC détenus par le gouvernement tchadien libérés en février et interrogés par Human Rights Watch à Guéréda ont rapporté que des enfants de 13 ans seulement avaient été détenus dans les mêmes établissements que des prisonniers adultes52. Le 26 avril 2006, les chercheurs de Human Rights Watch ont constaté que des enfants étaient présents parmi les quelque 250 rebelles FUC détenus dans une seule concession murée, avec une cour de terre battue et deux cellules à la Gendarmerie nationale de N’Djamena53. Le FUCEn mars 2007, Human Rights Watch s’est entretenu avec huit rebelles FUC qui ont affirmé avoir moins de 18 ans et avec 11 autres soldats qui semblaient avoir moins de 18 ans mais qui ont soit prétendu être plus âgés, soit refusé de donner leur âge ou soit n’ont pas été questionnés sur leur âge54. Les enfants dans les rangs FUC jouent un rôle direct dans les opérations de combat. Un soldat FUC de 15 ans a relaté la journée de février 2007 lorsque son convoi a été pris dans une embuscade tendue par des groupes paramilitaires zaghawa. « Nous sommes arrivés à un passage étroit entre deux falaises rocheuses, » a-t-il affirmé. « Lorsque nos véhicules ont franchi ce passage, [les paramilitaires zaghawa] étaient prêts. Une balle est passée tout près de moi. Il y avait des coups de feu, tout le monde tirait mais je ne savais pas quoi faire. Mon frère a reçu une balle dans le mollet alors je l’ai aidé55. » Certains responsables de l’hôpital de Guéréda ont rapporté avoir reçu des victimes FUC de toute évidence mineures et qui avaient, sans doute possible, combattu56. Si certains enfants soldats semblent rejoindre le FUC de leur plein gré, il est difficile d’affirmer qu’ils ont pris leur décision en toute liberté vu l’absence d’autres options. La plupart des enfants soldats sont pauvres et n’ont reçu aucune éducation. Beaucoup souhaitaient ardemment échapper à un environnement familial difficile. Par-dessus tout, le climat d’insécurité et de violence armée a conduit de nombreux enfants à conclure qu’ils étaient plus en sécurité avec le FUC que dans la campagne. Un combattant FUC de 12 ans originaire d’un village près de Djimeze al-Hamra, dans l’est de Dar Tama nous a expliqué les raisons pour lesquelles il avait décidé de rejoindre les rebelles, en décembre 2006 : « Le village n’est pas sûr. C’est mieux d’aller à la guerre, » a déclaré le jeune garçon. « Si mon arme s’enraye et que je ne peux pas la débloquer, je la donne à mon grand-frère57 et il le fera pour moi. Si je vais à la guerre et que je suis tué, c’est fini pour moi. Si je tue mon ennemi, c’est fini pour lui. Je ne vais pas attendre de mourir au village. Je suis un homme. Je veux participer58. » Ce garçon comptait parmi plusieurs enfants soldats du FUC ayant déclaré à Human Rights Watch qu’ils avaient rejoint les forces rebelles pour se venger après la mort de plusieurs membres de leurs familles tués par des milices zaghawa. D’autres ont rejoint les rebelles après avoir été déplacés par la violence des milices. Un rebelle FUC, apparemment mineur59, a déclaré à Human Rights Watch qu’il avait rejoint les rebelles lorsqu’une attaque contre son village, près de Djimeze al-Hamra a contraint sa famille et beaucoup d’autres habitants de son village à s’installer dans un campement, aux abords de Guéréda. « Les Tamas étaient toujours attaqués et on devait se défendre, » a déclaré le garçon. « Pour avoir une arme, j’ai dû rejoindre le FUC. Si la sécurité revient, je quitterai le FUC et je retournerai à l’école60. » Un homme de 62 ans de Barra, près de Maraone, a déclaré à Human Rights Watch que son fils de 15 ans et trois de ses neveux âgés de 12, 15 et 16 ans étaient tous partis rejoindre le FUC mais qu’il n’était pas inquiet pour eux. « Ils font ce qu’ils veulent, » a-t-il déclaré. « Mon fils était scolarisé et s’en sortait bien à l’école. Ce n’est pas bien qu’il soit parti chez les rebelles. Mais on ne peut pas empêcher les enfants de les rejoindre. Leurs frères [tama] ont été tués et les enfants souffrent dans leur cœur autant que les adultes61. » S’il est clair que l’insécurité a inspiré aux enfants la décision de chercher protection auprès du FUC, il est tout aussi clair que le FUC recrute activement des enfants. Human Rights Watch a recueilli des informations sur le recrutement forcé pratiqué par le Rassemblement pour la Démocratie et la Liberté (RDL), un groupe précurseur du FUC, dans les zones tama du Darfour, fin 200562. Un colonel FUC capturé lors de combats à N’Djamena, le 13 avril 2006, a déclaré à une équipe d’observateurs de l’Union africaine que le FUC recrutait des enfants de 12 ans seulement et plusieurs autres prisonniers ont affirmé qu’ils avaient été recrutés de force dans des camps de réfugiés au Darfour63. L’ONU s’est fait l’écho d’un cas de recrutement forcé, en mai 2006, d’un enfant tama à Geneina, dans l’Ouest du Darfour, qui n’impliquait pas spécifiquement le FUC64. Le risque de recrutement s’est apparemment accru depuis l’accord de paix de décembre 2006 entre le gouvernement tchadien et le FUC. Des sources chez le FUC et dans l’armée tchadienne rapportent que le FUC devait fournir entre 6 000 et 7 000 soldats à l’ANT, selon les termes d’une annexe confidentielle à l’accord de paix65. Cependant, des analystes militaires familiers de la situation au Tchad estiment que les effectifs du FUC ne dépassaient pas 1 200 à 1 500 hommes lorsque l’accord de décembre a été signé66, faisant pression sur le FUC pour grossir ses rangs et augmentant ainsi le risque pour les enfants d’être recrutés. « Le FUC se livre à un recrutement intense, » a déclaré un observateur humanitaire international qui connaissait la situation à Dar Tama. « Nour a déplacé des soldats de Guéréda à Mongo pour diminuer la puissance de sa force à Dar Tama67 mais ceux qui sont partis ont été remplacés par d’autres68. » Les registres scolaires examinés par Human Rights Watch au lycée de Guéréda, le seul établissement secondaire dans la région de Guéréda, ont révélé que 80 pour cent des garçons ayant terminé l’année scolaire 2006 ne se sont pas inscrits à l’école lorsque les cours ont repris au printemps 200769. Si 300 élèves ont terminé l’année scolaire 2006, 180 seulement se sont présentés pour les cours au début de l’année scolaire 2007, la majorité étant des filles et de jeunes garçons ce qui a conduit un parent à décrire l’école comme étant « une école de filles.70 » Un observateur interrogé par Human Rights Watch ayant demandé à ne pas être identifié par peur des représailles du FUC a affirmé que les absences étaient aisément explicables : les garçons étaient partis pour rejoindre les rebelles. « Certains garçons de l’année scolaire 2006 sont revenus mais après les vacances, la plupart ne sont pas revenus, » a déclaré un homme. « Les garçons se sont tous engagés dans l’armée – ils ont rejoint leurs frères avec le FUC71. » Un membre du FUC âgé de 16 ans a déclaré à Human Rights Watch que sa motivation pour rejoindre le FUC était l’argent promis par un recruteur FUC. « Ils ont dit que quand le FUC serait au pouvoir, je pourrais gagner assez d’argent pour acheter une voiture, » a déclaré le garçon72. Alors que l’insécurité persiste dans l’Est du Tchad, les enfants courent le risque d’être recrutés comme soldats en particulier les plus âgés qui ont une perception faussée de leur propre identité après leur participation aux hostilités. Certains enfants soldats à Guéréda adoptent des attitudes adultes excessives comme fumer ou boire trop de bière de mil, conduire comme un chauffard et pousser les limites du pouvoir que confère une kalachnikov. Tirer des coups de feu pour célébrer un événement est une chose fréquente à Guéréda73 et les enfants soldats comptent parmi les partisans les plus enthousiastes des commandants FUC comme le Général Gok. Un enfant soldat de 15 ans dans les rangs du FUC ayant déclaré qu’il avait déjà combattu a affirmé à Human Rights Watch qu’il avait des cauchemars mais il a insisté pour dire, comme par bravade, que ceux-ci n’étaient pas la conséquence de son implication dans le FUC : « Tout le monde a des cauchemars mais je pleure à cause de ce que les [milices] zaghawa font à mon peuple, [les Tamas]. » Les filles dans les forces FUCSi les femmes et les filles ne sont pas fréquemment vues dans les rangs des groupes armés au Tchad, la 3ème Brigade du FUC est totalement féminine et comprend 52 femmes et filles. Selon une jeune femme membre âgée de 17 ans originaire de la ville de Hille Andjille, près de la frontière entre le Tchad et le Soudan, la formation des femmes et des filles, dans les rangs FUC, dure deux ans alors que celle des hommes dure six mois74. Aucune des quatre femmes soldats de la 3ème Brigade interrogées par Human Rights Watch n’étaient armées. L’officier en charge du commandement de la brigade a affirmé que les soldats féminins FUC avaient participé à des opérations contre les forces ANT fin 2006, sans pouvoir donner de détails spécifiques75. Human Rights Watch n’a reçu aucune information sur une quelconque exploitation sexuelle des soldats femmes de la 3ème brigade par des soldats hommes appartenant à d’autres brigades. Nombre de femmes et de filles de la 3ème brigade ont rejoint le FUC parce qu’elles ont été violées ou craignent de l’être. « Les filles viennent à nous parce qu’elles savent que les Zaghawa ne peuvent venir à la base FUC, » a déclaré l’officier en charge du commandement de la brigade, une femme colonel de 33 ans qui a affirmé avoir rejoint les rebelles après avoir été torturée par une milice zaghawa et abandonnée, pendue à un arbre, les bras et les jambes striées depuis par des cicatrices76. Une femme soldat âgée de 17 ans de la 3ème brigade a affirmé qu’elle avait rejoint le FUC avec six autres filles de son village, fin 2006, après le viol de deux filles de son village, dont celui de sa cousine de 10 ans par des membres d’une milice zaghawa. « Deux hommes l’ont violée et deux hommes la maintenaient au sol et ils lui ont démis la hanche, » a-t-elle déclaré. « Après ça, elle n’a plus rien dit à personne sauf que les Zaghawa l’avaient prise et que sa jambe était démise. Elle n’a reçu aucun traitement et sa jambe part toujours de côté quand elle marche. Après avoir subi cela, elle a eu peur. Elle a dû attendre plusieurs mois avant de pouvoir marcher et puis, elle a rejoint le FUC. Elle n’est pas venue pour se venger, elle est venue parce qu’elle avait peur77. » 39 Entretien conduit par Human Rights Watch, lieu confidentiel, mars 2007. 40 Entretien téléphonique conduit par Human Rights Watch avec un responsable de l’UNICEF, Tchad, 22 juin 2007. 41 Cette réponse est d’autant plus déconcertante si l’on considère que quelqu’un né en 1986 aurait 21 ans en 2007. Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des soldats du FUC, Guéréda, Tchad, 16 mars 2007. 42 Entretien conduit par Human Rights Watch, lieu confidentiel, mars 2007. 43 Entretiens conduits par Human Rights Watch, 13 et 24 mars 2007. 44 L’ANT a subi des défaites sanglantes à Am Timan, Modoyna et Adé. . « Chad: Fighting On Two Fronts in Chaotic East», IRIN, 30 octobre 2006, http://allafrica.com/stories/200610301207.html (consulté le 25 juin 2007) ; Human Rights Watch, They Came Here to Kill Us, pp. 60, 61. 45 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un responsable de l’ANT impliqué dans la vague de recrutement de septembre, lieu confidentiel, Tchad, 31 mars 2007. 46 En octobre 2006, Evariste Ngaralbaye, journaliste tchadien, détenu pendant quatre jours par la Section Nationale de la Recherche Judiciaire (SNRJ) de la gendarmerie de N’Djamena. Le procureur de l’état a affirmé que Ngaralbaye avait été détenu suite à un article qu’il avait écrit sur les enfants soldats au Tchad. Voir « Chad: Police Hold Journalist in Custody for Reporting on Child Soldiers in Conflict Zones, » Reporters sans Frontières, 30 octobre 2006, http://allafrica.com/stories/200610301338.html (consulté le 14 mai 2007). 47 « Enfants soldats: le sujet n’est plus tabou, » Radio France Internationale, 10 mai 2007, http://www.radiofranceinternationale.fr/actufr/articles/089/article_51733.asp (consulté le 29 juin 2007). 48 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un officier ANT, Abéché, Tchad, 1er avril 2007. 49 « Chad Demobilizes Child Soldiers, » BBC News Online, 9 mai 2007, http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/6640351.stm (consulté le 14 mai 2007). 50 Les informations sur l’utilisation et le recrutement des enfants soldats par l’ANT ont été fournies par trois sources ANT confidentielles, un colonel, un commandant général et un général. Les mandats de chacune de ces sources (au Ministère de la Défense, dans un camp d’entraînement de l’ANT et avec les troupes sur les lignes de front) les mettaient chacune en position de disposer de connaissances de première main sur l’utilisation et le recrutement d’enfants soldats par le gouvernement. 51 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un officier supérieur de l’ANT, lieu confidentiel, Tchad, 10 mars 2007. 52 Entretiens conduits par Human Rights Watch, Guéréda, 15 mars 2007. 53 Entretien conduit par Human Rights Watch, N’Djamena, 26 avril 2006. 54 Habituellement dans les situations où Human Rights Watch discutait avec un groupe de soldats. 55 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, Guéréda, Tchad, 16 mars 2007. 56 Entretiens conduits par Human Rights Watch, hôpital de Guéréda, 22 mars 2007. Les registres de l’hôpital sont incomplets et ne reflètent pas l’âge des personnes admises lorsqu’elles ont plus de 5 ans. 57 Expression utilisée ici figurativement pour désigner une personne plus âgée. 58 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, Guéréda, Tchad, 16 mars 2007. 59 Le soldat a affirmé à Human Rights Watch qu’il n’était pas certain de son âge exact – ceci est fréquent dans les zones rurales de l’Est du Tchad bien qu’il soit également possible que le soldat ait délibérément choisi de ne pas donner cette information. 60 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat du FUC, Guéréda, Tchad, 18 mars 2007. 61 Entretien conduit par Human Rights Watch, Guéréda, Tchad, 17 mars 2007. 62 Six des sept prisonniers RDL interrogés ont affirmé qu’ils avaient été recrutés de force au Soudan. Le septième a déclaré qu’il avait volontairement rejoint les rebelles. Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des rebelles RDL, hôpital d’Adré, Adré, Tchad, 19 janvier 2006. 63 « Chad rebel prisoners say Sudan recruited them, » Reuters, 23 avril 2006, http://news.scotsman.com/latest.cfm?id=611362006 (consulté le 9 juillet 2007). 64 L’ONU a recueilli des informations sur l’enlèvement d’un garçon tama de 17 ans par des rebelles tchadiens de Geneina le 24 mai 2006 bien que ceci n’implique pas nécessairement le FUC. Conseil de Sécurité des Nations unies, « Report of the Secretary-General on children and armed conflict in the Sudan, » S/2006/662, 17 août 2006, http://www.cfr.org/content/publications/attachments/darfur.pdf (consulté le 29 juin 2007), p. 7. 65 Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des sources FUC et des responsables occidentaux des services du renseignement, février à juin 2007. 66 Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des responsables occidentaux des services du renseignement, Tchad et Washington DC, mars et juin 2007. 67 Ceci a très probablement été accompli sous la pression du Ministère tchadien de la Défense, dans le but de neutraliser la menace militaire que représente le FUC. 68 Entretien conduit par Human Rights Watch, 1er mars 2007. 80 pour cent environ des forces du FUC ont dû quitter Dar Tama pour s’entraîner à Mongo en février 2007. 69 Registres scolaires examinés par Human Rights Watch le 23 mars 2007. 70 Entretien conduit par Human Rights Watch, Guéréda, Tchad, 17 mars 2007. 71 Entretien conduit par Human Rights Watch avec une source confidentielle, Tchad, mars 2007. 72 Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des combattants FUC, Guéréda, Tchad, 17 mars 2007. Un enfant soldat du centre de transit de Koundoul a rapporté qu’il lui avait été promis 250 000 CFA (environ USD 500) pour rejoindre le FUC et d’autres ont rapporté qu’ils avaient été incités à rejoindre le FUC par la promesse d’un travail, d’une part de pouvoir et d’un certain prestige. Human Rights Watch ne dispose pas d’informations sur d’éventuels paiements versés par le FUC aux enfants soldats. 73 Sur les tirs de feu de célébration, un Zaghawa de Guéréda a affirmé : « L’ère du FUC touche à sa fin parce qu’ils n’ont presque plus de munitions. » Entretien conduit par Human Rights Watch, Guéréda, Tchad, 30 mars 2007. 74 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, 17 mars 2007. 75 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, 17 mars 2007. 76 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, 17 mars 2007. 77 Entretien conduit par Human Rights Watch avec un soldat FUC, 17 mars 2007. |