Rapports de Human Rights Watch

III. Méthodologie

Les chercheurs de Human Rights Watch et l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues, APRODH, ont défini et effectué les recherches en vue de ce rapport. Ils ont interviewé 41 victimes de détentions dans six hôpitaux publics: l’hôpital Prince Régent Charles à Bujumbura; la clinique Prince Louis Rwagasore à Bujumbura; l’hôpital Roi Khaled (au centre hospitalo-universitaire de Kamenge) à Bujumbura; l’hôpital de Gitega (province de Gitega, Burundi central); l’hôpital de Ngozi (province de Ngozi, nord du Burundi) et l’hôpital de Muramvya (province de Muramvya, Burundi central). Ils ont aussi  interviewé le personnel des hôpitaux, y compris les directeurs, les directeurs financiers et administratifs, les médecins, les infirmières et les travailleurs sociaux. En outre, ils ont interviewé des représentants des organisations locales et internationales travaillant dans le secteur de la santé, des experts de la santé publique, des représentants des agences et gouvernements donateurs, et des membres du Ministère de la santé publique et du Ministère de la solidarité nationale, des droits de l’homme et du genre. Les observateurs de l’APRODH ont interviewé les responsables des hôpitaux et d’autres personnes, dans cinq autres hôpitaux de trois autres provinces (hôpital de Karuzi, hôpital de Muyinga, et hôpitaux de Bururi, de Rumonge et de Matana dans la province de Bururi).1

Nous avons interviewé la plupart des patients quand ils étaient encore en détention à l’hôpital, en février 2006.  Quand nous citons la durée de la détention, nous faisons généralement référence au temps pendant lequel le patient a été détenu au moment de l’entretien ; nous n’étions pas en position de contrôler de manière exacte le temps qu’ils pouvaient avoir par la suite passé en détention. Des pseudonymes sont utilisés dans ce rapport pour tous les patients de l’hôpital, afin de protéger leur identité.

Les chercheurs ont aussi utilisé des données quantitatives fournies par les hôpitaux sur le manque à gagner dû aux clients insolvables. Bien que le format et le détail des rapports ait varié significativement, les chercheurs ont pu analyser les statistiques de huit hôpitaux pour déterminer les évolutions dans le temps, comme, par exemple, le nombre de patients détenus et les groupes les plus communément touchés par la détention.



1 Il y a 35 hôpitaux au Burundi.