<<précédente | index | suivant>> En quête dune justice punissant les auteurs de viols et autres crimes sexuelsDans lEst du Congo, parmi les dizaines de milliers de victimes de violences sexuelles, très peu ont entamé une procédure judiciaire pour les crimes commis contre elles. Encore plus rares sont celles (un tout petit nombre seulement ces dernières années) qui ont vu les auteurs de ces crimes reconnus coupables et condamnés. Lappareil judiciaire a été considérablement affaibli par des années de guerre ainsi que par la désorganisation politique, le marasme économique et la destruction des infrastructures qui en ont découlé. En outre, les autorités judiciaires, dont la plupart des représentants sont des hommes, naccordent que très rarement la priorité aux crimes de violence sexuelle. Les procès de soldats qui ont effectivement eu lieu ont été entachés de vices de procédure. La responsabilité de commandement na pas été examinée sérieusement et les besoins des victimes nont été que très peu pris en compte. Un décret présidentiel promulgué en avril 2003 a octroyé une amnistie aux membres des anciennes factions rebelles et des groupes armés condamnés pour faits de guerre et délits politiques, excluant cependant à juste titre les crimes de guerre, les crimes contre lhumanité et les actes de génocide. Lamnistie ne protège donc pas les auteurs de violence sexuelle relevant de ces catégories. Depuis un certain temps, le parlement étudie la possibilité dadopter une loi damnistie mais nest pas encore passé à lacte. Human Rights Watch soppose à une quelconque amnistie pour de graves crimes de guerre, crimes contre lhumanité et actes de génocide. Poursuites pour violences sexuelles en IturiLe procès de GbadoliteEn octobre et novembre 2002, au cours dopérations militaires contre le RCD-ML, les troupes du MLC se sont rendues coupables de crimes généralisés contre des civils, notamment de viols et de meurtres.102 Ces opérations, baptisées Effacer le Tableau, ont été conduites dans le territoire de Mambasa, dans le district dIturi. En novembre 2002, Jean-Pierre Bemba, président du MLC, a institué un tribunal militaire portant le nom de Conseil de guerre de garnison de Gbadolite (quartiers généraux de Bemba) dans la Province de lEquateur. En février 2003, le conseil sest penché sur les cas de vingt combattants, dont deux accusés de viol, David Biaruhanga et le Sergent Andonisi Metele. Selon un rapport du MLC publié le 26 février 2003, les deux hommes ont été reconnus coupables. David Biaruhanga a été condamné à un an et Andonisi Metele à dix mois de prison.103 Le conseil a retenu comme circonstance atténuante le fait que Biaruhanga était ivre au moment des faits. Lenquête a été effectuée de façon très superficielle, ce qui peut expliquer la légèreté des peines. Apparemment, aucun devoir denquête na été mené sur les lieux des faits, situés à environ mille six cents kilomètres de lendroit où se tenait le procès. Les victimes nont pas été contactées pour voir si elles souhaitaient témoigner. Seuls des collègues des soldats incriminés ont témoigné au procès. Privé dune enquête approfondie, le Procureur na pu déterminer sérieusement la culpabilité des commandants dans les nombreux crimes commis. Le Colonel Freddy Ngalimo, qui était en charge des opérations, a seulement été reconnu coupable davoir autorisé linsubordination des forces placées sous son commandement et il a été condamné à trois ans de prison.104 Poursuites pour viol par le nouveau tribunal de BuniaEn février 2004, dans un effort visant à intensifier la lutte contre limpunité et pour relancer les activités judiciaires, les autorités congolaises ont rouvert le Tribunal de grande instance dIturi.105 Ce tribunal était fermé depuis mai 2003, incapable de fonctionner en raison de linsécurité régnant dans la région. Avec le soutien financier de la Commission européenne (CE), en septembre 2004, les autorités judiciaires avaient déjà pu émettre 150 actes daccusation.106 Au lieu de renvoyer les affaires impliquant des soldats vers une cour militaire, le tribunal civil a imposé sa juridiction sur les affaires impliquant des auteurs nappartenant pas aux forces armées reconnues.107 Les procureurs ont traduit en justice des dirigeants de groupes armés locaux de rang moyen ou supérieur, prouvant ainsi leur engagement à en finir avec limpunité dont ces individus jouissaient auparavant.108 Entre février et septembre 2004, le tribunal a prononcé dix verdicts pour faits de viol. Neuf autres affaires sont actuellement à linstruction. Les adultes reconnus coupables ont été condamnés à des peines de trois à dix ans demprisonnement.109 A la connaissance de Human Rights Watch, les autorités en charge à Bunia nont fait aucun effort pour déterminer si des officiers supérieurs étaient complices ou avaient fermé les yeux sur des violences sexuelles perpétrées par les troupes placées sous leurs ordres. Sur les dix personnes condamnées pour crimes de violence sexuelle, seules trois pouvaient avoir un lien avec une agression commise par un groupe armé. Elles ont toutes été condamnées pour participation à un viol collectif impliquant dix personnes au total, commis sur deux femmes près de laéroport de Bunia, le 20 mars 2004. Deux des trois inculpés étaient des adultes qui ont été condamnés à quatre ans de prison chacun. Le troisième inculpé était mineur (son âge na pas été précisé). Il a été entendu par la Chambre denfance délinquante, qui assume des fonctions dinvestigation et de conseil plutôt quun rôle de tribunal pénal à proprement parler. Ce mineur a été déclaré coupable, a été réprimandé et remis à sa famille qui est chargée de le suivre. 110 Quatre autres affaires jugées par le tribunal dIturi concernent des faits de violence sexuelle à charge de mineurs. Dans lun des cas, lauteur aurait eu neuf ou dix ans. Toutes ces affaires ont été jugées par la Chambre denfance délinquante. Le tribunal rouvert en Ituri a rendu plus darrêts pour crimes de violence sexuelle que nimporte quelle autre juridiction actuellement active dans lEst du Congo. Cependant, si lon considère le nombre de crimes de violence sexuelle commis par des groupes armés en Ituri, le petit nombre de procès en lien avec cet énorme problème est décevant. Poursuites contre un soldat du RCD-Goma: précédent ou violation des droits humains?Le 18 février 2003, Lisette K., âgée de huit ans, aurait été violée par un soldat du RCD-Goma près de la ville de Kabare au nord de Bukavu (Sud Kivu) alors quelle rentrait chez elle après lécole. Selon son témoignage au tribunal, le soldat la emmenée dans un champ, la obligée à se déshabiller avant de la violer. Il a menacé de la tuer si elle résistait.111 Avant de partir, il lui a donné 40 francs congolais (environ 0,10$). Lorsque la fillette est rentrée à la maison, elle était extrêmement perturbée et a refusé de manger. Elle refusait également de sasseoir, probablement à cause de la douleur. Sa mère lui a demandé ce qui sétait passé et la fillette lui a expliqué. Le lendemain matin, le père en a informé un responsable local et, ensemble, ils se sont rendus auprès du commandant militaire local qui a déclaré quune telle chose était impensable.112 Il a cependant présenté plusieurs soldats à la fillette qui a désigné Djems Kakule Kambale, âgé de vingt ans, comme étant son violeur.113 Le fonctionnaire local a alors envoyé la fillette dans un hôpital local où un médecin a examiné ses blessures, a détecté des déchirures vaginales et des blessures externes causées par les épines sur lesquelles la fillette avait été couchée. Le 20 février, le médecin a certifié que la fillette avait effectivement été violée.114 Ce même jour, le commandant a arrêté Kakule Kambale et la renvoyé devant lauditeur militaire de Bukavu. Selon le rapport denquête préalable au procès, Kakule Kambale a reconnu sa culpabilité pendant linterrogatoire et a présenté ses excuses. Un prêtre catholique a insisté auprès de la famille pour quelle saisisse la justice et la mise en contact avec le Centre Olame, dont le personnel a, à son tour, contacté Action pour lEducation aux Droits (AED), une organisation qui fournit une assistance juridique aux victimes de violences sexuelles. AED a trouvé un avocat pour les victimes et en collaboration avec le Centre Olame et dautres ONG qui dénoncent la violence sexuelle à Bukavu, elle a rendu cette affaire publique. Il est probable que, sous la pression de lopinion publique, le bureau du gouverneur a poussé lauditeur militaire à agir. Le Colonel Gaston Shomari, auditeur militaire pour le Sud Kivu, était auparavant procureur au civil et sest apparemment montré tout disposé à prendre cette affaire de violence sexuelle au sérieux. Pendant le procès qui sest tenu le 5 juin 2003, le prévenu a nié avoir violé Lisette K. Il a prétendu avoir eu des relations sexuelles avec une autre jeune fille de quatorze ans. Après que lauditeur militaire ait contesté cette version, citant la confession de laccusé, la cour a déclaré Kakule Kambale coupable de viol sur mineure en vertu du code criminel qui interdit les contacts sexuels avec une jeune fille de moins de quatorze ans.115 Le prononcé fait également référence au code de justice militaire de 1972, le nouveau code militaire de 2002 nétant pas appliqué par le RCD-Goma dans lEst du Congo. Kakule Kambale a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 500$. Lauditeur militaire a fait appel de la décision et a requis une peine plus lourde. Le 14 juin 2003, le tribunal militaire a condamné Kakule Kambale à dix ans de prison et 5.000$ de dommages et intérêts au profit de la victime. Kambale a en outre été licencié de larmée.116 Les organisations locales de femmes et de défense des droits humains ont applaudi lauditeur militaire et lavocat de la partie civile. Lorganisation de défense des droits humains, Héritiers de la Justice,considère cette affaire comme un précédent dans la lutte plus vaste contre la violence sexuelle: La particularité observée dans le procès est que lavocat de la partie civile117 sest fondé sur les instruments juridiques nationaux et internationaux qui prévoient des dispositions pertinentes contre les violences sexuelles. Ce verdict, combien exemplaire, inaugure, on lespère, la lutte contre limpunité qui a élu domicile, car dit-on plusieurs cas de viol ont déjà été dénoncés, mais nous en sommes à lunique procès du genre.118 Les ONG locales ont filmé le procès. Lorsquelles ont projeté la cassette vidéo à un groupe de victimes de violences sexuelles, leur réaction a été : il est donc possible dobtenir justice. Elles ont été particulièrement impressionnées par le fait que la victime était une enfant et quelle venait dune famille pauvre. Après avoir vu la cassette, plusieurs dentre elles se sont déclarées prêtes à aller en justice pour autant quon les soutienne dans leur démarche.119 Certains observateurs locaux ont été encouragés par le fait que le père sétait constitué partie civile, donnant à leurs yeux un exemple de la manière dont les victimes peuvent se prendre en charge.120 Kakule Kambale, qui accomplissait sa peine à la prison de Bukavu, sest échappé avec de nombreux autres prisonniers au cours des troubles causés par le soulèvement de Mutebutsi et de Nkunda en juin 2004. Absence de procédure en bonne et due forme : violation des droits du prévenuAcclamé comme une victoire par bon nombre dorganisations de la société civile, le procès de Kakule Kambale était entaché de vices de procédure graves. Il a donc été à son tour à lorigine de violations de droits. Dans un entretien entre Kakule Kambale et une chercheuse de Human Rights Watch après le procès, laccusé a déclaré ne pas avoir violé Lisette K. Il prétendait même ne pas la connaître. Il a indiqué quil avait eu des relations sexuelles avec une jeune fille de quatorze ans. Croyant que laccusation portait sur cette relation-là, il avait avoué et pensait pouvoir résoudre le problème en épousant la jeune fille. Il prétendait que la jeune fille était consentante.121 Les droits de la défense ont été violés de plusieurs façons. Kakule Kambale na pas pu choisir son avocat ni avoir de discussions suffisantes avec son conseil avant le procès. Il a rencontré un de ses avocats la veille du procès et lautre le jour du procès.122 Sur base de la cassette vidéo susmentionnée et dentretiens avec deux des avocats concernés, il est clair que dautres vices de procédure graves ont émaillé le procès.123 La cour a accepté, inconditionnellement, le rapport préalable au procès rédigé par lauditeur militaire. Dans de nombreux pays dotés dun régime de droit civil, les conclusions du magistrat chargé de linstruction sont soumises à lexamen dune autre instance, telle que la chambre daccusation. Or, au Congo, le magistrat qui procède à linstruction et celui qui préside le procès sont une seule et même personne. Par conséquent, la défense devrait être autorisée à effectuer une enquête approfondie dont elle présenterait les résultats au procès. Dans le cas présent, les représentants légaux de laccusé nont pas eu le temps de préparer le dossier en profondeur et toutes leurs requêtes de présentation de témoins (y compris deux personnes qui auraient été présentes au moment des faits) ont été rejetées par la cour, à la demande du procureur. Par ailleurs, la cour a refusé dinterroger Kakule Kambale sur les circonstances de son arrestation et de linterrogatoire au cours duquel il aurait avoué son forfait.124 La défense na donc pas pu mettre en doute laffirmation du procureur selon laquelle Kakule Kambale avait avoué avoir violé Lisette K. plutôt que davoir eu des relations sexuelles avec une autre fille. La victime, effrayée et stigmatiséeLisette K. est sortie de ce procès encore plus traumatisée après avoir dû affronter une salle daudience bondée et bruyante et de nombreuses caméras.125 Lenfant est ressortie marquée et effrayée par cette expérience parce que, dune part, ce procès avait été convoqué à la hâte et que, dautre part, aucun conseiller psychologique local nétait disponible pour laider à se préparer à témoigner.126 Personne au sein de lappareil judiciaire na fait le moindre effort pour tenter de comprendre létat psychologique de lenfant ni pour lui offrir ainsi quà sa famille une prise en charge psychologique. Lisette K., qui croyait au départ que le soldat serait exécuté car il avait fait quelque chose de mal, avait toujours peur des hommes en uniforme des mois plus tard. Selon son père, Il suffit quelle voie un militaire, et elle veut senfuir.127 Invitée à se rendre en ville pour parler de cette affaire six mois plus tard, elle sest mise à pleurer et a refusé dy aller. Commentant les faits à une chercheuse de Human Rights Watch, le père a précisé que lui non plus navait pas saisi lampleur du traumatisme subi par sa fille ni su comment laider. La famille avait par ailleurs dû rembourser les frais médicaux pour les soins apportés à Lisette K., frais dont on avait dit au départ quils ne leur seraient pas imputés.128 Autres condamnations pour crimes de violence sexuelle dans des zones contrôlées par le RCD-GomaLe 29 août 2002, Violette J., treize ans, a été agressée et violée par un soldat du RCD-Goma dans la banlieue de Bukavu. La jeune fille a rapporté les faits à sa mère qui la emmenée à lhôpital où un docteur la auscultée et a certifié quelle avait été violée. Plusieurs jours après, la famille a porté plainte auprès du bureau de lauditeur militaire.129 Lauteur présumé a été arrêté et mis à lexamen peu de temps après.130 Le 27 novembre 2002, le Conseil de guerre la déclaré coupable de viol et condamné à cinq ans de prison. Un soldat qui accompagnait le violeur et avait éloigné le frère de la victime a été acquitté. Selon lauditeur militaire, le coupable sest évadé de prison en juin 2004, tout comme Kakule Kambale.131 Selon la mère de Violette, la fille est traumatisée et a dû changer décole à cause du battage organisé autour du viol. Elle a également contracté une maladie sexuellement transmissible mais na pas été infectée par le VIH.132 Les chercheuses de Human Rights Watch ont pu rassembler des informations sur le cas dun membre des Forces de Défense Locales jugé pour un viol perpétré à Goma. Bien quil sagissait apparemment dun civil et non dun membre des forces armées, laccusé a été entendu par le Conseil de guerre, reconnu coupable et condamné à vingt ans de prison.133 [102] Human Rights Watch, Couvert de sang, pp.36-37, 44-45. [103] MLC, Secrétariat Général, Rapport sur le déroulement du procès des militaires de lArmée de Libération du Congo, ALC, impliqués dans les violations des droits de lhomme dans lIturi (26 février 2003). [104] Voir lanalyse politique du procès dans Human Rights Watch, Couvert de sang, pp. 37-38. [105] Lappareil judiciaire civil est constitué, par ordre dimportance croissante, des tribunaux de paix, des tribunaux de grande instance, des Cours dappel et de la Cour suprême. [106] Human Rights Watch, Faire fonctionner la justice: Restauration du système judiciaire en Ituri (RDC), septembre 2004. [107] Entretien de Human Rights Watch avec le Président du Tribunal de grande instance de Bunia, 8 octobre 2004. [108] Par exemple, la condamnation du Commandant Rafiki Saba Aimable, ancien Chef de la sécurité de lUPC reconnu coupable darrestations arbitraires aggravées par la torture et condamné à vingt ans de prison, le 17 août 2004. [109]Registre du Tribunal, Tribunal de grande instance, Bunia. Trois jugements sur les dix ont trait à la même affaire. [110] Registre du Tribunal, Tribunal de grande instance, Bunia. [111] Entretien de Human Rights Watch avec lavocat de Lisette K., Bukavu, 15 octobre 2003. [112] Entretien de Human Rights Watch avec le père de Lisette K., Bukavu, 16 octobre 2003. [113] Documents sur laffaire, AED, Bukavu. Au cours du premier interrogatoire, Kakule Kambale aurait dit quil était âgé de vingt ans mais plus tard, au tribunal, il a déclaré navoir que quinze ans. Le droit congolais fixe la responsabilité pénale à 16 ans. Il semblerait que laccusé ait modifié son âge pour échapper à une peine trop sévère. Son avocat confirme quil avait vingt ans. [114] Entretien de Human Rights Watch avec le père de Lisette K., Bukavu, 16 octobre 2003. Un examen ultérieur a montré que la fillette navait pas contracté le VIH. [115] Textuellement Avoir par le seul fait du rapprochement charnel des sexes commis un viol à laide des violences sur une fille de moins de 14 ans . Audience Publique du 5 juin 2003, Conseil de Guerre, Jugement RP 081, Bukavu. RMP.0508/AM_020/OPS/MBJ/SHOF. [116] Ministère public et partie civile Kahasha Cizungo contre militaire Djems Kakule Kambale. RPA 009. RMPA. 013/AM_020/ops/SHOF03. [117] Sous la justice congolaise, héritée de la tradition juridique belge (droit civil romain), les victimes peuvent participer à la procédure en se constituant partie civile aux côtés du Ministère public pour tenter dobtenir le paiement de dommages et intérêts par laccusé. [118] Héritiers de la Justice, Coup de Chapeau au Conseil de guerre opérationnel de Bukavu, juin 2003. [119] Représentant du Centre Olame, lors dune concertation avec des ONG locales sur la violence sexuelle et la justice, Bukavu, 14 octobre 2003. [120] Entretien de Human Rights Watch avec des militantes des droits de la femme, Bukavu, 14 octobre 2003. [121] Entretien de Human Rights Watch avec Djems Kakule Kambale, Prison centrale de Bukavu, 16 octobre 2003. Aux dires de Kakule Kambale, la jeune fille de 14 ans lui a rendu visite dans sa tente, elle a accepté davoir des relations sexuelles avec lui et sest déshabillée. [122]Entretien de Human Rights Watch avec Djems Kakule Kambale, Prison centrale de Bukavu, 16 octobre 2003. Entretien téléphonique avec lavocat à Bukavu, 20 octobre 2004. [123] Lanalyse suivante repose sur la vidéo du procès, sur un entretien avec lavocat de la défense (entretien téléphonique avec lavocat de la défense à Bukavu, 20 octobre 2004) et lavocat de la victime, 15 octobre 2003, Bukavu. [124] Conformément aux règles de procédure congolaises, il ny a ni interrogatoire ni contre-interrogatoire. Toutes les questions auxquelles le procureur et la défense souhaitent obtenir des réponses sont suggérées aux juges qui les posent alors au témoin. [125] Entretien de Human Rights Watch avec lavocat de Lisette K., Bukavu, 15 octobre 2003. [126] Entretien de Human Rights Watch avec le père de Lisette K., 16 octobre 2003. [127] Entretien de Human Rights Watch avec le père de Lisette K., 16 octobre 2003. [128] Entretien de Human Rights Watch avec le père de Lisette K., 16 octobre 2003. [129] Entretien de Human Rights Watch avec la mère de Violette J., Bukavu, 21 juillet 2004. [130] Informations dAED, Bukavu. [131] Entretiens de Human Rights Watch avec lauditeur militaire, le 15 octobre 2003 et le 21 juillet 2004, Bukavu. Lauditeur militaire a également fourni un tableau des affaires pendantes et des dossiers clôturés. Les parents de la victime avaient entendu dire que le violeur sétait échappé avant juin 2003 et quil avait commis un nouveau viol mais Human Rights Watch na pu corroborer ces informations. [132] Entretien de Human Rights Watch avec la mère de Violette J., Bukavu, 21 juillet 2004. [133] Information tirée dAction Sociale pour la Paix et le Développement, Goma, 17 octobre 2003. Le procès semble avoir eu lieu en 2003.
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