Nouvelles

Nouvelles - Juillet 2001

Milosevic transféré devant le tribunal pour les crimes de guerre

Le 28 juin, les autorités serbes ont transféré Slobodan Milosevic, ancien Président de la République fédérale de Yougoslavie à la Haye pour passer en jugement devant le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

Le 22 mai 1999, Milosevic et plusieurs de ses associés ont été inculpés par le tribunal pour les crimes de guerre de crimes contre l'humanité commis par des troupes yougoslaves et serbes au Kosovo dans les premiers mois de 1999. Ces crimes comprennent le meurtre de centaines de civils albanais du Kosovo et la déportation forcée de milliers d'autres.

Human Rights Watch a joué un rôle pivot en rassemblant des preuves concernant les atrocités commises dans les Balkans pendant les 13 années de pouvoir de Milosevic et en mobilisant l'opinion internationale pour inculper, arrêter et traduire en justice les responsables principaux de ces terribles crimes. En effet, Human Rights Watch a fait les premières recherches et a fourni des preuves décisives sur six des sept cas de meurtres collectifs sur lesquels repose l'accusation contre Milosevic. Nous nous attendons à ce que d'autres accusations soient dirigées contre lui pour son rôle dans les atrocités commises précédemment en dehors du Kosovo, comme les massacres de Vukovar et de Srebrenica, sur lesquels HRW a aussi fait des recherches et publié des rapports.

Qu'est-ce que cela signifie pour la justice internationale ? Et que deviendront les 26 autres personnes inculpées par le tribunal yougoslave qui restent en liberté ? Pour en savoir plus : http://www.hrw.org/campaigns/serbia. Envoyez vos questions par courrier électronique à survey@hrw.org. Le personnel de HRW choisira les dix questions les plus fréquentes et publiera les réponses sur notre site web.

 Un défenseur ouzbèque des droits humains relâché

Le 3 juillet 2001, le défenseur ouzbèque des droits humains, Ismail Adylov, a été libéré de prison après avoir purgé deux des dix années de sa condamnation pour activités contre l'état. Son cas avait été présenté dans notre publication de mars 2000, "Pas de témoins : la campagne d'Ouzbékistan contre les défenseurs des droits humains." Nos efforts en Ouzbékistan pendant les deux dernières années se sont concentrés sur le cas d'Adylov et celui de son collègue, Mahbuba Kosymova, qui a été libéré en décembre 2000. La libération des deux militants est due principalement aux démarches du Département d'Etat et du Département de la Défense des Etats-Unis. Ces démarches faisaient suite aux efforts de Human Rights Watch pour convaincre le gouvernement américain d'insister sur la libération des défenseurs des droits humains comme condition préalable de l'inclusion de l'Ouzbékistan dans le Cooperative Threat Reduction Programme (CTR - programme de réduction de la menace).

Pour avoir d'autres renseignements sur l'Ouzbékistan, visitez le site http://www.hrw.org/campaigns/cenasia/uzbekistan.shtml
Vous pouvez lire le rapport sur le web à http://store.yahoo.com/hrwpubs/uzbekistan0300.html
Commander le rapport à http://store.yahoo.com/hrwpubs/uzbekistan0300.html

La Grèce enquête sur les conditions de détention

En décembre 2000, Human Rights Watch a délivré un mémorandum au gouvernement grec au sujet des conditions de détention des émigrés, en attente d'être expulsés, dans le centre de détention de l'avenue Alexandre à Athènes. Le procureur de la république d'Athènes, s'inspirant principalement d'un article paru dans le quotidien grec Ta Nea décrivant nos découvertes et propositions aux Nations-Unies, a lancé une enquête sur les conditions de détention des étrangers dans le centre de l'avenue Alexandre afin de déterminer si la police grecque devait être inculpée pour traitement abusif. La journaliste qui a écrit l'article pour Ta Nea et son rédacteur ont tous les deux témoigné lors de l'enquête, en se référant au reportage de Human Rights Watch.

En outre, le gouvernement grec a introduit plusieurs des recommendations clés de HRW dans sa nouvelle loi sur l'immigration de juin 2001 (i.e., accès à l'éducation et aux soins médicaux pour les enfants émigrés sans papiers ; délais d'expulsion et permis de résidence pour les femmes victimes de trafic humain qui entament une action contre ces trafiquants). Un représentant du bureau de l'ombudsman grec et des collègues d'ONGs grecques nous ont dit que notre critique avait influencé les débats entourant le projet de loi.

Voir le mémorandum de décembre 2000 en ligne à http://www.hrw.org/backgrounder/eca/greece-detention-bck.htm Pour en savoir plus sur le travail de HRW concernant les réfugiés, vous pouvez vous reporter à http://www.hrw.org/refugees.


La pression américaine sur Pékin à propos des gardes à vue d'intellectuels

Le 15 juin, la Chambre américaine des Représentants a voté à l'unanimité, i.e 379 voix contre 0, pour condamner la détention par Pékin d'intellectuels d'origine chinoise ayant la citoyenneté américaine, ou étant résidents, et a appelé à leur libération immédiate. Le Président Bush a déjà pris des mesures en désignant un représentant personnel, envoyé spécialement à Pékin pour intervenir à ce propos au plus haut niveau, selon l'une des recommendation-clés de HRW. HRW a rencontré l'équipe de la Maison Blanche et des membres du Congrès pour persuader l'administration Bush de faire pression sur la Chine. Le directeur de la division asiatique de HRW à Washington, Mike Jendrzejczyk, a déclaré à une séance de la Chambre que la détention des intellectuels chinois avait donné lieu à une émission sur C-SPAN et qu'elle fera prochainement les couvertures du Wall Street Journal et de Newsweek. Le problème fut à nouveau soulevé le 27 juin lors de la confirmation par le Sénat du nouvel ambassadeur américain en Chine. Le 3 juillet, MSNBC rapportait que la Chine "préparait la libération des intellectuels. Mais cette mise en liberté des intellectuels ne viendra qu'après une réunion complète de la cour, qui les reconnaîtra probablement coupables des charges retenues contre eux." Vous pouvez lire le témoignage de HRW et trouver plus d'informations à ce sujet sur http://www.hrw.org/campaigns/china/scholars.
Plus d'informations sur le Academic Freedom Program de HRW sur http://www.hrw.org/advocacy/academic.

Nouvelles sur la peine de mort aux Etats-Unis

En conduisant des recherches sur la peine de mort en Oklahoma, HRW a appris qu'un hôpital de l'Oklahoma avait fourni les drogues pour les injections mortelles dans cet état. Après que nous ayons envoyé une lettre à l'hôpital, le responsable actuel, qui ignorait ces ventes, décida que cela n'était pas éthique d'aider aux exécutions et informa le département des peines de l'Oklahoma qu'il ne fournirait plus les médicaments en question. Le 4 juin 2001, la Cour Suprême des Etats-Unis cassa la condamnation à mort de Johnny Paul Penry invoquant que les jurés avaient reçu d'instructions nos respectueuses de la constitution concernant la manière de prendre en compte le retard mental de l'accusé. C'était la second fois que la Cour écartait la condamnation à mort de Penry, à cause des instructions inadéquates données au jury. Dans un premier cas, en 1989, la Cour Suprême décida que la Constitution permettait l'exécution d'accusés retardés mentalement, mais requerrait un jury capable de donner pleine considération à cet handicap comme circonstance atténuante. Un éditoriale sur le cas Penry par la conseillère à HRW, Jamie Fellner a été publié le 9 novembre 2000 à la une du Chicago Tribune. Une lettre au gouverneur Bush demandant la clémence pour Penry a été envoyée le 13 novembre 2000. Ces documents ainsi que le rapport de HRW du 9 novembre 2000 sur la peine de mort et les accusés souffrant de troubles mentaux peuvent être trouvés sur internet à http://www.hrw.org/campaigns/deathpenalty.

Actualités sur le net :

Conflits en Macédoine

Du 17 mai au 7 juin, les chercheurs de HRW, Peter Bouckaert et Fred Abrahams ont conduit une enquête d'urgence sur les violations du droit humanitaire international dans le conflit macédonien. A leur retour, ils sont allés à Washington pour tenir l'administration américaine et les officiels du Congrès au courant de leurs découvertes. Communiqués de presse de HRW ont dévoilé cette situation. Les différents extraits audio des interviews avec ces chercheurs peuvent être trouvés sur internet a http://www.hrw.org/campaigns/macedonia.

Colombie : journal sur les enquêtes de Human Rights Watch

Les photos et enregistrements du chercheur de HRW, Robin Kirk, réunis dans son journal, décrivent le terrible coût humain du conflit en Colombie et l'échec du gouvernement colombien à briser le lien unissant l'armée colombienne et les paramilitaires. Pour plus d'informations sur le web à http://www.hrw.org/americas/colombia/diary.

HRW au concert Area:One de Moby : une première

L'artiste Moby a invité HRW à participer à son festivale de musique Area:One qui fait le tour des Etats-Unis cet été. En plus de Moby, dont ce seront les seules apparitions en concert cette l'année, une foule d'artistes y participeront dont Outkast, Incubus, New Order, Nelly Furtado, Paul Oakenfold, The Orb, Carl Cox, the Roots, et Rinocerose. Human Rights Watch disposera d'une tente à certaines dates sélectionnées où seront présentées les actions entreprises pour les jeunes et des informations sur notre travail. Les informations sur les dates des concerts, les endroits concernés et les billets peuvent être trouvés à http://www.hrw.org/community/moby.htm

PUBLICATIONS RECENTES

La répression de l'Indonésie envers le mouvement indépendantiste papou diminue les perspectives de paix. Un large mouvement indépendantiste civil a émergé parallèlement à l'insurrection armée, vieille de 10 ans, dans la province la plus orientale d'Indonésie. Les forces de sécurité indonésiennes y ont répondu, avec de plus en plus de force, en emprisonnant les leaders civils et en terrorisant les villageois. Le résultat a été un accroissement de la violence. Vous pouvez lire le rapport de HRW "Violence et impasse politique en Papouasie" sur le web àhttp://www.hrw.org/reports/2001/papua

Le gouvernement du Kenya échoue dans la prise en charge de millions d'enfants laissés orphelins par le SIDA, ou dont les membres de leurs familles souffrent de cette maladie. Dévoilé la veille d'une conférence des Nations Unies sur le SIDA, le rapport "Dans l'ombre de la mort : VIH/SIDA et les droits des enfants au Kenya" s'est concentré sur le Kenya comme illustration d'un phénomène qui affecte toute l'Afrique. Le gouvernement du Kenya a agi avec dynamisme ces dernières semaines envers le VIH/SIDA à travers un meilleur accès aux médicaments et aux préservatifs, mais a peu fait pour protéger les droits des enfants orphelins à cause de l'épidémie. Les découvertes contenues dans le rapport ont été publiées dans The Nation (Kenya), Deutsche Well, Voice of America, the Australian Broadcasting Compagny, Channel Africa, BBC, Reuters, et The Independent , et ont fait la une du journal Le Soir. Lisez le rapport sur le web http://www.hrw.org/reports/2001/kenya
Vous pouvez en lire plus à propos des droits humains et du SIDA à http://www.hrw.org/campaigns/aids

Le 12 juin, la coalition internationale pour l'Arrêt de l'Utilisation des Enfants Soldats a publié le "Rapport mondial sur les enfants soldats," l'étude la plus complète à ce jour sur l'utilisation des enfants soldats. Le rapport fournit de nouveaux détails sur le recrutement militaire des forces armées gouvernmentales des milices civiles, des paramilitaires et des groupes armés non étatiques, dans 180 pays. Plus d'un demi million d'enfants sont recrutés dans les forces gouvernementales et dans des groupes armés dans plus de 87 pays. Au moins 300000 de ces enfants combattent activement dans 41 pays. HRW est membre de la coalition pour l'arrêt de l'Utilisation des Enfants Soldats et Jo Becker, directeur de la communcation exterieure pour les droits des enfants à HRW, est son président. Vous pouvez lire le rapport sur le web http://www.child-soldiers.org

Le 11 juin, HRW a publie "Les ruraux déracinés Réinstallation et Expropriations dans les zones rurales du Rwanda." Ce rapport comprend des détails sur la manière dont la politique de repeuplement du gouvernement rwandais viole les droits de dizaines de milliers de ses citoyens en les forçant à s'installer dans des villages créés par le gouvernement. Lisez le rapport sur internet à http://www.hrw.org/reports/2001/rwanda
Ou commandez-le à http://store.yahoo.com/hrwpubs/rwanuprurpoo.html

"Etouffer les dissensions : les conséquences en matière de droits humains des luttes inter-factions en Iran" retrace le contrecoup conservateur qui a suivi la victoire écrasante des réformistes lors des élections parlementaires de février 2000. Ce rapport appelle à un changement fondamental pour rendre les politiques et pratiques iraniennes conformes aux obligations du pays selon le droit international. Le rapport a été présenté en bonne place sur le site web Farsi de la BBC. Lisez le reportage sur le web à http://www.hrw.org/reports/2001/iran Commandez-le à http://store.yahoo.com/hrwpubs/stifdishrcon.html

Pour résilier votre abonnement, envoyez un formulaire à hrw-update-unsubscribe@topica.email-publisher.com