Rapports de Human Rights Watch

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Annexe: Qui sont les combattants en présence dans l’Est du Congo?

Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC)

Nouvelle armée congolaise intégrée (du moins de nom), composée des forces de l’ex-gouvernement Kabila et de plusieurs mouvements rebelles qui ont signé l’Accord de Prétoria en 2002. En dépit d’allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, certains commandants de groupes armés ont obtenu des grades d’officiers supérieurs.

Forces Armées Congolaises (FAC)

Ancienne armée gouvernementale congolaise pendant la guerre au Congo. Elle fait maintenant partie des FARDC.

Rassemblement Congolais pour la Démocratie – Goma (RCD-G)

Dirigeant: Azarias Ruberwa. Groupe rebelle soutenu par le Rwanda, constitue l’une des principales composantes du gouvernement de transition à Kinshasa. Depuis juin 2003, Ruberwa est l’un des quatre vice-présidents du Congo dans le nouveau gouvernement de transition. Le quartier général du RCD-G se trouvait à Goma, au Nord Kivu.

Rassemblement Congolais pour la Démocratie – Kisangani – Mouvement de Libération (RCD-ML)

Dirigeant: Mbusa Nyamwisi, aujourd’hui Ministre de la coopération régionale. Le RCD-ML a été créé en 1999 comme faction dissidente du RCD-Goma. Appuyé au départ par l’Ouganda, le RCD-ML a été divisé par des luttes pour le pouvoir et des conflits internes. Son quartier général était situé à Kisangani, puis à Bunia, et il se trouve actuellement à Beni.

Maï Maï

Combattants congolais locaux qui ont pris les armes pour lutter contre ce qu’ils considéraient être une occupation étrangère. Ils opéraient dans de nombreux endroits de l’Est du Congo mais n’avaient pas de structure de commandement centralisée. Un de ses principaux dirigeants, Padiri, est aujourd’hui Chef de la région militaire de Province Orientale.

Mouvement pour la Libération du Congo (MLC)

Dirigeant: Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui Vice-Président. Basé à Gbadolite, le MLC a reçu le soutien de l’Ouganda dès le début de la guerre. Il s’agit maintenant d’un acteur puissant au sein du gouvernement de transition.

Forces de Défense Locales (LDF)

Les Forces de Défense Locales ont été créées comme force auxiliaire du RCD-G et elles ont ensuite opéré en tant que milice privée du gouverneur actuel du Nord Kivu, Eugène Serufuli. Le groupe a été officiellement dissous en février 2004 mais nombre de ses combattants semblent continuer à faire preuve de fidélité envers Serufuli.

Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC)

Dirigeant: Jérôme Kakwavu. Groupe armé d’Ituri basé dans le nord-est du Congo (Aru et Ariwara), mis sur pied en 2003 avec le soutien de l’Ouganda. En dépit de graves allégations de crimes de guerre perpétrés sur l’ordre de Jérôme Kakwavu, ce dernier a été incorporé au sein des FARDC en janvier 2005 au poste de général.

Union des Patriotes Congolais (UPC)

L’UPC est un groupe armé d’Ituri qui promeut les intérêts de l’ethnie hema. Elle a pris le contrôle de Bunia en août 2002 avec l’aide de l’Ouganda. Peu de temps après, elle a reçu le soutien du Rwanda. Au début 2004, l’UPC s’est scindée en deux factions, l’une sous le commandement de Kisembo (UPC-K), l’autre sous celui de Lubanga (UPC-L).

Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR)

Groupe armé hutu rwandais basé au Kivu. Il a dans ses rangs des Rwandais mécontents du régime actuel, des ex-réfugiés, des anciens membres de l’armée rwandaise et des particuliers dont certains pourraient avoir été impliqués dans le génocide rwandais de 1994.

Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD)

Dirigeant: Pierre Nkurunziza. Autrefois le plus grand groupe rebelle hutu burundais. Elles ont signé un cessez-le-feu avec le gouvernement burundais en décembre 2002. Nkurunziza est un sérieux candidat aux prochaines élections présidentielles. Lors de la guerre au Congo, les FDD disposaient de bases au Congo et le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila les appuyait et les approvisionnait.


<<précédente  |  index  |  suivant>>mars 2005