(New York, 6 février 2002) Le voyage du Premier Ministre, Tony Blair, en Afrique de l'Ouest, cette semaine, offre au gouvernement britannique une excellente occasion d'affirmer son engagement en faveur des droits humains et d'attirer l'attention internationale sur certains des problèmes les plus urgents du continent, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch.
Nous jugeons très encourageants les efforts du Premier Ministre Blair pour amener sur le devant de la scène les crises continuelles qui affectent quotidiennement des millions d'Africains, en particulier à un moment où de nombreux autres acteurs de la communauté internationale ont choisi de tourner la tête vers leurs problèmes internes.
Peter Takirambudde, Directeur Exécutif de la Division Afrique à Human Rights Watch
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Dans une lettre envoyée à Blair soulignant les principales sources d'inquiétude dans deux des pays qu'il va visiter, le Nigeria et la Sierra Leone, Human Rights Watch a encouragé le Premier Ministre britannique à saisir l'occasion de ce voyage pour formuler de quelle façon son gouvernement envisage d'intégrer ces préoccupations dans sa politique étrangère.
"Nous jugeons très encourageants les efforts du Premier Ministre Blair pour amener sur le devant de la scène les crises continuelles qui affectent quotidiennement des millions d'Africains, en particulier à un moment où de nombreux autres acteurs de la communauté internationale ont choisi de tourner la tête vers leurs problèmes internes," a déclaré Peter Takirambudde, Directeur Exécutif de la Division Afrique à Human Rights Watch. "Blair devrait utiliser sa visite en Afrique de l'Ouest pour promouvoir haut et fort la transition de sociétés caractérisées par la violence et l'impunité vers des gouvernements qui s'engagent à protéger également les droits humains."
Parmi ses préoccupations principales, Human Rights Watch a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des stratégies efficaces au Nigeria afin de combattre la violence mortelle liée aux conflits intercommunautaires récurrents, le phénomène des groupes d'autodéfense et la tension qui va certainement s'exprimer d'ici les élections de 2003. Le rôle du gouvernement nigérian, tant dans l'exercice d'une violence massive que dans son incapacité à la prévenir, doit être abordé, tout comme la question des violations des droits humains commises par des acteurs non-étatiques. Ceci est également vrai en Sierra Leone où les efforts pour promouvoir la stabilité doivent se concentrer sur les racines de la guerre en renforçant l'état de droit et en traduisant les coupables en justice.
La lettre envoyée au Premier Ministre Blair est accessible à l'adresse suivante :
http://hrw.org/press/2002/02/blair-ltr020502.htm.
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