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Au gouvernement de Côte dIvoire:
- Prendre toutes les mesures nécessaires
pour faire en sorte que les forces de sécurité respectent le droit
international humanitaire et des droits de l'homme. Prendre des
dispositions immédiates, notamment au niveau disciplinaire, pour mettre un
terme à toutes les attaques menées contre les civils par les membres des
forces de sécurité et les milices.
- Cesser d'appuyer les milices et les
membres du parti et de les utiliser pour assurer les fonctions de sécurité
réservées par la loi à la police et à la gendarmerie, entre autres la
surveillance aux postes de contrôle; enquêter et poursuivre les membres de
ces groupes qui sont accusés d'exactions.
- Ratifier le Statut de Rome de la Cour
Pénale Internationale et encourager l'adoption de la législation
nécessaire pour assurer son application.
- Déposer une déclaration ad hoc auprès du
greffier de la Cour Pénale Internationale, consentant à ce que celle-ci
exerce sa compétence conformément à l'Article 12(3) du Statut de Rome.
- Coopérer pleinement lors de toute enquête
éventuelle menée par la CPI.
Aux Forces Nouvelles:
- Prendre les mesures nécessaires pour
mettre fin aux atteintes aux droits humains et aux violations du droit
international humanitaire, en particulier aux attaques contre les civils.
- Mettre un terme au recrutement de tous
les enfants âgés de moins de 18 ans et veiller à ce que les enfants
soldats soient rapidement désarmés, démobilisés, qu'ils reçoivent une
assistance humanitaire adéquate et qu'ils soient remis aux agences de
protection de l'enfance afin de pouvoir réintégrer leurs communautés.
- Coopérer pleinement lors de toute enquête
éventuelle menée par la CPI.
A la Commission d'Enquête de l'ONU:
- Dans le rapport final de la commission,
inclure des recommandations concrètes et précises à l'intention du Conseil
de Sécurité de l'ONU concernant la poursuite de tous les responsables de
graves violations des droits humains et du droit international humanitaire
commises depuis 1999.
- Etant donné les doutes qui planent sur la
capacité et la volonté du gouvernement ivoirien pour juger ces crimes,
veiller à ce que les recommandations prévoient un mécanisme judiciaire
jouissant d'un soutien et d'un engagement significatifs de la communauté
internationale.
- Faire en sorte qu'une version complète du
rapport final de la commission soit mise à la disposition du public.
Au Secrétaire Général des Nations Unies:
- A la fin des travaux de la Commission
d'enquête de l'ONU, comme demandé dans la déclaration du 25 mai 2004 du
président du Conseil de Sécurité de l'ONU, présenter des recommandations
audit Conseil concernant les options possibles en matière d'aide
internationale à apporter aux autorités judiciaires.
Au Conseil de Sécurité:
- Persévérer dans son engagement à trouver
des pistes pour que les auteurs de graves crimes contre les droits humains
répondent de leurs actes, conformément aux déclarations antérieures du
Conseil.
- Agir sans délai pour donner suite aux
recommandations émanant du Secrétaire général de l'ONU à propos des
options possibles en matière d'aide internationale à apporter aux
autorités judiciaires.
A l'Union africaine et à la Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest :
- Veiller à ce que la Commission africaine
des droits de l'homme et des peuples apporte un soutien approprié à la
deuxième mission d'enquête envoyée en Côté d'Ivoire.
- Appuyer les efforts faits par la
communauté internationale pour mettre en place un mécanisme visant à
mettre un terme à l'impunité pour les graves crimes contre les droits
humains perpétrés en Côte d'Ivoire depuis 1999.
Aux Etats-Unis, à la France, à l'Union européenne et
autres bailleurs de fonds:
- Conditionner l'octroi de toute assistance
militaire ou policière au gouvernement ivoirien, à l'exception des
programmes d'éducation aux droits humains, jusqu'à ce que le gouvernement
démontre qu'il va mener des enquêtes et intenter des poursuites,
conformément aux normes internationales, contre les membres des forces de
sécurité accusés de violations des droits humains et du droit humanitaire.
- Si le gouvernement démontre qu'il
s'engage à apporter de réelles réformes à son système judiciaire, donner
priorité aux programmes visant à renforcer l'appareil judiciaire ivoirien
et les autres institutions indispensables pour instaurer l'Etat de droit.
- Apporter un soutien financier et
politique suffisant à tout mécanisme judiciaire mis sur pied pour veiller
à ce que les auteurs de graves crimes répondent de leurs actes.
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