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Rapport Mondial 2003 : Libéria FREE    Recevez des Nouvelles 
Les Nations Unies doivent faire face au 'cercle vicieux' en Afrique de l'Ouest
Donner la priorité à la protection des civils en Côte d'Ivoire et au Libéria
(New York, 20 juin 2003) Le Conseil de Sécurité doit faire porter la responsabilité aux gouvernements d'Afrique de l'Ouest pour avoir appuyé des régimes autoritaires et des groupes rebelles, a déclaré Human Rights Watch dans un document de présentation présenté au Conseil de Sécurité. Il est convenu que les membres du Conseil de Sécurité effectueront un voyage de huit jours dans la région, dés le 28 juin.


Sur le même thème

En français :
La crise régionale et les violations de droits humains en Afrique de l'Ouest
Document de présentation au Conseil de Sécurité, juin 2003

Côte d'Ivoire : des combattants libériens attaquent des civils
Communiqué, 14 avril 2003

Côte d'Ivoire : Abus commis par le gouvernement en répponse à la révolte de l'armée
Rapport, novembre 2002

HRW documents sur l'Afrique de l'Ouest

En anglais :
HRW Documents on:
  • Liberia
  • Sierra Leone
  • Côte d'Ivoire


  • "Il y a un mois, la Côte d'Ivoire était une source d'inquiétudes graves, aujourd'hui c'est le Libéria. Cette hécatombe dans la région doit être arrêtée, ce qui signifie qu'il faut s'adresser aux auteurs des crimes et améliorer la protection des civils. "

    Peter Takirambudde, directeur exécutif de la Division Afrique de Human Rights Watch


     
    Le document de présentation de dix pages nommé " La Crise Régionale en Afrique et les Violations de Droits humains en Afrique de l'Ouest ", dénonce une gamme de problèmes qui contribuent à la l'enlisement de la situation concernant le respect des droits humains, y compris :

  • La crise actuelle en Sierra Leone
  • La prolifération d'armes et de mercenaires
  • L'influx de réfugiés régionaux et
  • Le soutien illicite des groupes rebelles libériens par la Guinée et la Côte d'Ivoire.

    Le document de présentation déclare que les groupes rebelles et les gouvernements ont commis des violations graves contre les civils en Côte d'Ivoire et au Libéria. La plupart de l'Est du Libéria serait sous le contrôle des rebelles et est inaccessible aux agences humanitaires depuis le mois de mars dernier. Le président du Libéria, Charles Taylor a été mis en accusation par le tribunal spécial de la Sierra Leone, le 4 juin, pour sa participation dans les crimes commis en Sierra Leone.

    "Il y a un mois, la Côte d'Ivoire était une source d'inquiétudes graves, aujourd'hui c'est le Libéria " a déclaré Peter Takirambudde, directeur exécutif de la division Afrique à Human Rights Watch. " Cette hécatombe dans la région doit être arrêtée, ce qui signifie qu'il faut s'adresser aux auteurs des crimes et améliorer la protection des civils. "

    Human Rights Watch demande instamment au Conseil de Sécurité de pousser plus loin les enquêtes sur la manière dont les violations des droits humains alimentent les conflits à travers la région, et de faire porter la responsabilité aux auteurs de ces crimes.

    Takirambudde a souligné que les états et les groupes rebelles sont responsables pour les abus commis, et a prié au Conseil de Sécurité d'entreprendre des actions afin de leur couper tout financement et fourniture d'armes.

    Le document de présentation met l'accent sur les crimes de la guerre en Côte d'Ivoire et décrit le pays comme un 'gouffre'. Human Rights Watch fait appel pour que la mise en œuvre immédiate d'un organe de contrôle assurant le respect des droits humains soit mis en place en Côte d'Ivoire par la mission des Nations Unies. Human Rights Watch prie aussi la faction rebelle, Libériens Unis pour la Réconciliation et la Démocratie (LURD), de libérer tous les civils détenus ainsi que tous les partis en opposition d'assurer la protection des civils au Libéria.