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Bangladesh : Les abris de réfugiés rohingyas menacés par des glissements de terrain

Afin d’éviter une catastrophe humanitaire, il faudrait déplacer les réfugiés vers des terrains plus stables

(Cox's Bazar, le 23 mai 2018) - Des dizaines de milliers de Rohingyas qui se trouvent dans des camps de réfugiés au Bangladesh sont exposés à un risque imminent de glissements de terrain, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui, en diffusant à ce sujet une courte vidéo. Les autorités bangladaises, avec l'aide des Nations Unies et d'agences humanitaires, devraient de toute urgence déplacer ces réfugiés vers des terrains plus sûrs.

Des milliers d'abris, construits à la main avec des bâches et des bambous, sont menacés par les puissants vents et les cyclones prévus lors de la saison de la mousson qui est imminente. Les réfugiés rohingyas vivant dans les camps de Kutupalong et de Balukhali, où les abris ont été construits sur des terrains déboisés au sol argileux et sableux, sur des pentes escarpées, sont en outre confrontés au danger supplémentaire de glissements de terrain, selon Human Rights Watch. Près de 700 000 réfugiés rohingyas ont fui le Myanmar au cours des derniers mois, et vivent actuellement dans des camps au Bangladesh.

« La situation dans les camps de réfugiés abritant les Rohingyas au Bangladesh risque de devenir catastrophique », a averti Bill Frelick, directeur de la division Droits des réfugiés à Human Rights Watch. « Déjà, après quelques averses, certains abris ont été emportés et les chemins étroits sont glissants et dangereux. »

Décombres d'un abri partiellement emporté par un glissement de terrain lors d'une forte pluie dans le camp de réfugiés de Kutupalong-Balukhali. au Bangladesh, le 18 mai 2018. Les 17 réfugiés rohingyas qui y vivaient ont pu s'échapper à temps. © 2018 Bill Frelick/Human Rights Watch

Un glissement de terrain survenu le 18 mai dans une zone densément peuplée du camp nº 11 de Kutupalong, a emporté une hutte qui abritait trois familles ; les 17 personnes ont pu s’échapper à temps. Nobi Hassan, l’un des trois pères de famille, a expliqué à Human Rights Watch qu'il avait demandé à un responsable du camp si sa famille pouvait être relogée dans un endroit plus sûr, mais le responsable avait répondu que la famille devait restait dans la même zone du camp. Hassan a ajouté qu'il n'y avait toutefois plus d'espace libre dans cette zone, et que tous les autres abris y étaient également construits de façon précaire.

« De nombreux Rohingyas souhaitent retourner au Myanmar si leurs droits et leur identité y seront respectés, mais malheureusement cela ne se produira pas de sitôt », a déclaré Bill Frelick. « En attendant, des gens comme Nobi Hassan et sa famille ont désespérément besoin d'un endroit sûr pour vivre. »

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