(Nairobi, le 19 octobre 2018) - Le gouvernement éthiopien devrait s'engager à ouvrir des enquêtes et à engager des poursuites pénales à l’égard des violations des droits humains commises pendant plusieurs années à « Jail Ogaden », un centre de détention situé dans l'est du pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Une vidéo diffusée aujourd’hui par Human Rights Watch, et partiellement tournée à l’intérieur de la prison en septembre, comporte des témoignages de victimes sur ce qu’elles y ont vécu.
Le 22 août 2018, des responsables de l'État régional Somali ont officiellement fermé la prison Ogaden et annoncé qu'elle serait reconvertie en musée. Le 27 août, des responsables fédéraux ont arrêté le président de cet État régional, Abdi Mohamoud Omar, suspecté de « violations des humains et incitation à des conflits ethniques et religieux dans la région Somali ». Il n'a pas encore été inculpé. Selon les informations disponibles, les autorités n’auraient à ce jour pris aucune mesure pour enquêter sur les dirigeants de la police de Liyu, une force paramilitaire régionale, et d'autres responsables de la région Somali qui seraient impliqués les abus à Jail Ogaden et ailleurs dans la région depuis plusieurs années.
« La fermeture de la prison Ogaden est certes un pas en avant positif, mais elle ne saurait se substituer à l'obligation de traduire en justice les individus responsables d’horribles abus commis pendant plusieurs années », a déclaré Felix Horne, chercheur senior sur l’Afrique à Human Rights Watch.
Dans un rapport publié en juillet 2018, Human Rights Watch a documenté les exactions et tortures régulièrement perpétrées dans la tristement célèbre prison « Jail Ogaden », où les prisonniers étaient privés d’accès à leur familles ou avocats, à des soins médicaux adéquats, et parfois même à de la nourriture.
Communiqué intégral en anglais :
www.hrw.org/news/2018/10/19/ethiopia-ensure-justice-abuses-jail-ogaden
Précédente vidéo sur « Jail Ogaden » :
Tweets / Mai 2019
En Ethiopie, l'ancien directeur d'une prison arrêté pour torture. https://t.co/6sBxe85QZa pic.twitter.com/sXyqkQxLAp
— BBC News Afrique (@bbcafrique) 27 mai 2019