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Yémen : Nouvelles attaques meurtrières après la promesse d’immunité négociée par le président Saleh

Onze manifestants ont été tués dans l’épisode le plus sanglant depuis cinq semaines

(New York, le 28 avril 2011) - Le président Ali Abdullah Saleh ne devrait pas se servir de la promesse d'immunité judiciaire dont il a bénéficié comme carte blanche pour tolérer des attaques contre des manifestants pacifiques, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Des hommes armés ont abattu 11 manifestants anti-Saleh et blessé plus de 130 autres protestataires le 27 avril, dans l'épisode le plus violent au Yémen depuis plus de cinq semaines.

Les manifestants, dont certains réclamaient la démission de Saleh depuis la mi-février, ont été abattus alors qu'ils protestaient contre un accord qui garantirait au president Saleh et à ses proches l'immunité contre toute poursuite judiciaire en échange de sa démission d'ici un mois. Cet accord, négocié par Saleh avec les partis politiques de l'opposition, doit en principe être signé le 1er mai. proches de Saleh exécuter branches des forces de sécurité. Certains proches de Saleh dirigent des branches des services de sécurité.  

« Le président Saleh et les personnes sous ses ordres doivent prendre conscience du fait qu'aucun accord d'immunité ne les absoudra de responsabilité dans les nombreux cas d'exécutions illégales », a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les tribunaux yéménites et la justice internationale seront obligé de leur demander des comptes. »

Le droit international rejette l'impunité pour les crimes graves, tels que les crimes contre l'humanité et la torture, a rappelé Human Rights Watch. Les traités internationaux, y compris la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, exigent des États parties qu'ils garantissent l'ouverture de poursuites judiciaires contre les auteurs présumés de crimes graves et les personnes ayant donné les ordres relatifs à ces crimes. Les exécutions illégales systématiques ou généralisées, commises en tant que politique de l'État, sont susceptibles d'être considérées comme des crimes contre l'humanité.

Human Rights Watch a confirmé 109 décès depuis le début des manifestations quotidiennes contre Saleh à la mi-février, et estime que le bilan pourrait être encore plus élevé.

Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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