GUINÉEDANGER PERSISTANT POUR
LES RÉFUGIÉS
En février 2001, des soldats guinéens sont venus dans notre camp, à Nongoa. Ils nous ont encerclés et sont allés partout dans le camp. On nous a dit de rester à l'extérieur de nos maisons et ils ont tout fouillé dans les maisons et ont tout ouvert. Ils ont cherché si nous portions des marques [de tatouages rebelles]. Ils nous ont fait nous déshabiller, même les femmes. Ils ont même regardé nos cuisses. Les hommes qui faisaient ces fouilles étaient en uniformes de combat avec des armes et des cartes de l'armée. Ils parlaient en français entre eux et quelqu'un traduisait en kissi pour nous. Tout en nous fouillant, ils disaient: "si on trouve des rebelles parmi vous, on vous tuera tous." Ils nous promettaient ça tout le temps. Nongoa n'était pas un endroit sûr parce que c'est près de la frontière. Des rebelles de Sierra Leone viennent régulièrement à la frontière et nous disent de rentrer. A la frontière, ils nous appellent et disent que si nous ne rentrons pas en Sierra Leone, ils viendront en Guinée nous prendre. C'est très proche du camp et ils peuvent nous parler depuis là-bas juste en criant. Je ne me sens pas en sécurité en Guinée maintenant et je ne suis pas heureux ici. Quand j'étais à Nongoa, les rebelles ont pris la direction des choses et je suis resté sans rien. Maintenant, je n'ai plus de courage pour rester en Guinée. Je veux aller en Sierra Leone mais mon c_ur n'est pas heureux. Il y a des rebelles là-bas. Je veux être sous la protection des Nations Unies et j'espère qu'ils pourront m'aider. -- Réfugié sierra léonais de quarante et un ans, avril 2001 Au
gouvernement guinéen :
IV. INQUIETUDES QUANT A LA PROTECTION DES REFUGIES RESTANT EN GUINÉE Recherche
des rebelles parmi les réfugiés
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