ENTRAVES À L'ACCÈS DU HCR ET DES AGENCES HUMANITAIRESLorsque Human Rights Watch s'est rendu en Guinée, le HCR et les autres organismes humanitaires recevaient rarement l'autorisation de visiter Ouet-Kama, classé par le préfet de Gueckedou comme zone militaire, ou « zone rouge. » Après un certain nombre de pressions, le préfet de Gueckedou avait formellement garanti en juillet au HCR l'accès à Ouet-Kama. Cependant, sur un plan pratique, les agences humanitaires étaient souvent bloquées par le sous-préfet de Tekoulo et obligées de négocier l'accès au camp au jour le jour. Aucune autorité civile guinéenne n'était basée à Ouet-Kama, pas même le BNCR; la région était, de fait, sous le contrôle des militaires. Dès le début des arrivées à Ouet-Kama, MSF avait maintenu une présence sur le terrain à Tekoulo mais celle du HCR était irrégulière. En otobre, le HCR a informé Human Rights Watch qu'il « rencontrait toujours certaines difficultés » à Tekoulo et qu'il était incapable, pour des raisons de sécurité, de maintenir une présence permanente dans la région.7 Selon des réfugiés interrogés par Human Rights Watch, la présence occasionnelle du HCR à Ouet-Kama a parfois joué un rôle décisif pour obtenir la libération des réfugiés détenus par les militaires guinéens et pour empêcher leur refoulement. Une fillette de douze ans arrivée en Guinée fin juillet a raconté :
Une fillette de seize ans qui était arrivée à Ouet-Kama au début du mois d'août (2002) a raconté ce qu'elle a vécu :
7 Lettre du Représentant du HCR en Guinée à Human Rights Watch, 25 octobre 2002. |