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Congo : les Nations Unies devraient déployer une force de réaction rapide en Ituri

(New York, 21 mai 2003) Human Rights Watch et Amnesty International ont conjointement appelé aujourd'hui le Conseil de Sécurité des Nations Unies à autoriser le déploiement d'une force de réaction rapide en Ituri, dans la République Démocratique du Congo (RDC).


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En anglais :
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5 000 personnes au moins ont trouvé la mort des suites directes de la violence en Ituri, entre juillet 2002 et mars 2003. Ces victimes s'ajoutent aux 50 000 civils qui selon les estimations des Nations Unies sont morts là-bas depuis 1999. Ces pertes ne représentent qu'une fraction d'un total estimé à 4,7 millions de civils morts à travers tout le Congo. Ce tribut humain fait de cette guerre la plus meurtrière pour les civils depuis la Seconde guerre mondiale.
 
Dans une lettre ouverte au Conseil de Sécurité, les deux organisations de défense des droits humains ont qualifié la situation en Ituri de " test critique " pour les engagements du Conseil de Sécurité en matière de prévention de tueries à large échelle et de protection des civils. Les deux organisations ont également souligné que la Mission d'Observation des Nations Unies au Congo (MONUC) avait été incapable de protéger les civils de façon adéquate. Le Conseil de Sécurité discute actuellement des caractéristiques et du mandat d'une éventuelle force.

" En Ituri aujourd'hui, les éléments d'une crise dévastatrice sont clairement présents, " a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.

Human Rights Watch et Amnesty International ont déclaré que des milliers de civils sont toujours en danger puisque les milices des groupes ethniques Hema et Lendu, qui s'opposent, sont toujours complètement armées et prêtes à attaquer de nouveau. Des dizaines de milliers d'autres civils auraient fui Bunia sans que l'on connaisse leur situation actuelle.

Les deux organisations ont souligné que toute action militaire devrait être entreprise dans le plein respect des droits humains et du droit international humanitaire. Elles ont insisté sur le fait que la force de réaction rapide devrait avoir un solide mandat afin d'assurer le maintien de l'ordre public et de protéger les civils à Bunia, de localiser et de protéger les civils ayant fui hors de la ville et de garantir l'acheminement de l'assistance humanitaire auprès des populations civiles dans le besoin.

Compte tenu de l'urgence de la situation, les deux organisations de défense des droits humains ont vivement encouragé au déploiement immédiat d'une force de réaction rapide dans la région d'Ituri, dans l'attente d'un accord du Conseil de Sécurité sur l'élargissement et le renforcement du mandat de la MONUC et du déploiement respectif de ses troupes renforcées.

Les organisations donnent suite à leur appel au Conseil de Sécurité en lançant des appels à des pays spécifiques afin qu'ils soutiennent l'action du Conseil de Sécurité dans le sens suggéré et qu'ils contribuent par l'envoi d'hommes à la formation d'une force autorisée par les Nations Unies.

" Des milliers de civils sont déjà morts dans ce conflit, " a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. " Seule une action rapide des Nations Unies peut freiner ces tueries continues. "

5 000 personnes au moins ont trouvé la mort des suites directes de la violence en Ituri, entre juillet 2002 et mars 2003. Ces victimes s'ajoutent aux 50 000 civils qui selon les estimations des Nations Unies sont morts là-bas depuis 1999. Ces pertes ne représentent qu'une fraction d'un total estimé à 4,7 millions de civils morts à travers tout le Congo. Ce tribut humain fait de cette guerre la plus meurtrière pour les civils depuis la Seconde guerre mondiale.

La lettre ouverte de Human Rights Watch et Amnesty International au Conseil de Sécurité des Nations Unies est disponible à l'adresse suivante : http://www.hrw.org/press/2003/05/drc052103.htm