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Syrie : Intensification de la campagne massive d’arrestations

Les forces de sécurité ont arrêté plus de 2 000 personnes depuis fin juin selon plusieurs militants et témoins

(New York, le 20 juillet 2011) - Les forces de sécurité syriennes ont intensifié leur campagne massive d'arrestations dans plusieurs villes à travers le pays qui ont été le lieu de manifestations antigouvernementales, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Ces opérations se sont notamment déroulées à Hama et Homs, et dans plusieurs banlieues de la capitale, Damas.

Selon des militants des droits humains et des témoins dignes de foi contactés par Human Rights Watch, les forces de sécurité ont arrêté plus de 2 000 personnes depuis la fin du mois de juin. Il s'agit essentiellement de manifestants anti-gouvernementaux, de professionnels de la santé ayant soigné des manifestants blessés, et de personnes accusées d'avoir fourni des informations aux médias internationaux et à des organisations de défense des droits humains.

« Le président Assad parle de réformes mais continue de réprimer son peuple, par le biais non seulement des nombreux meurtres de manifestants mais aussi par une campagne massive d'arrestations », a observé Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. «  Quels interlocuteurs pourraient prendre part au "dialogue national" qu'il évoque quand ses forces de sécurité arrêtent précisément les citoyens qui souhaiteraient y participer ? »

Le gouvernement continue d'arrêter et de détenir des militants malgré le démarrage le 10 juillet de son « Initiative de Dialogue National » qui selon les médias gouvernementaux vise à faciliter la transition de la Syrie vers un système politique de démocratie multipartite. Plusieurs représentants de l'opposition ont boycotté cet événement, affirmant que le gouvernement doit d'abord cesser d'arrêter, de torturer et de tuer des militants et des manifestants.

L'une des arrestations les plus récentes d'un membre éminent de l'opposition a eu lieu le 20 juillet, quand une vingtaine de membres des forces de sécurité, armés et en tenue civile, se sont rendus vers 1h30 du matin au domicile de George Sabra, un haut représentant du Parti national démocratique. Cinq ou six hommes l'ont emmené de force vers un lieu inconnu après avoir fouillé la maison et confisqué un ordinateur ainsi qu'un téléphone portable, selon le témoignage fourni par téléphone par son épouse à Human Rights Watch.

Human Rights Watch a réitéré son appel au gouvernement syrien à libérer toute personne détenue arbitrairement, et à s'assurer qu'aucun détenu ne sera soumis à des mauvais traitements ou actes de torture.

Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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