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Le sommet de l'ONU sur les drogues permettra de corriger les erreurs de la dernière décennie

Il faut replacer les droits humains au coeur de la politique relative à la drogue

La Commission des stupéfiants des Nations unies se réunira à Vienne (Autriche), du 11 au 20 mars 2009, afin de définir les objectifs de la politique mondiale en matière de lutte contre la drogue pour les dix ans à venir.

Ainsi que l'a indiqué Human Rights Watch dans un précédent communiqué, cette session spéciale de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur les drogues devrait aborder la question de l'absence d'accès aux médicaments antidouleur dans de nombreux pays, qui laisse des dizaines de millions de personnes dans le monde entier souffrir de terribles douleurs qui pourraient être soulagées.

Dans son rapport intitulé « S’il vous plaît, ne nous laissez plus souffrir… » : L’accès au traitement de la douleur est un droit humain, Human Rights Watch a souligné que les Etats devraient améliorer de manière significative l'accès aux médicaments antidouleur. Pour ce faire, ils devront s'attaquer aux causes de leur disponibilité en quantités insuffisantes, notamment l'échec à mettre en place des systèmes d'approvisionnement et de distribution opérationnels, l'absence de politiques gouvernementales s'assurant de leur disponibilité, la formation insuffisante des personnels de santé, la rigueur excessive des politiques anti-drogue et la crainte de sanctions pénales parmi les personnels de santé.

« Certaines fortes douleur peuvent facilement être soulagées par des médicaments peu coûteux, ce qui rend d'autant plus inexcusable que des millions de personnes doivent vivre et mourir dans d'atroces souffrances », a déclaré Diederik Lohman, chercheur senior au sein de la division Santé et droits humains de Human Rights Watch. « Le sommet des Nations Unies sur les drogues fournit une opportunité aux gouvernements de donner un sens concret à leur engagement de mettre un terme à ces souffrances inutiles. » 

Dans son rapport, Human Rights Watch signale que le droit international exige des Etats qu'ils rendent disponibles des stupéfiants pour le traitement de la douleur tout en empêchant leur utilisation abusive. Toutefois, note Human Rights Watch, l'accent mis avec force par la communauté internationale sur la prévention de l'utilisation abusive de telles drogues a conduit de nombreux pays à négliger cette obligation. La Convention de 1961 sur les stupéfiants spécifie que ces drogues sont « indispensables » pour soulager douleur et souffrance.

Le rapport de Human Rights Watch est en ligne ici: https://www.hrw.org/fr/reports/2009/03/03/s-il-vous-pla-t-ne-nous-laissez-plus-souffrir-0

Une analyse détaillée des autres thèmes abordés par la réunion de la Commission des stupéfiants des Nations à Vienne est disponible ici (en anglais): https://www.hrw.org/en/news/2009/03/09/un-drug-summit-undo-decade-neglect

 

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